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mercredi 2 novembre 2016

GAUVAIN SERS - Mon fils est parti au djihad

Gauvain Sers, 15 avril sur sa page facebook : BILLET D’HUMEUR – 
Voilà, aujourd’hui, j’ai terminé une nouvelle chanson. Peut-être quelques petites retouches mais rien de bien méchant. Son titre : « Mon fils est parti au Djihâd ». Je vois déjà les gens faire les gros yeux… Je comprends. Mais toujours est-il que ça faisait un bail que je voulais aborder ce thème. Celui de l’extrémisme religieux, assez difficile à mettre en chanson, faut bien l’admettre. Je crois quand même que c’est important voire primordial d’en parler, même à ma toute petite échelle musicale. Et si ça permettait à quelqu’un quelque part de ne pas faire la plus grande des bêtises ? Et si ça permettait aux plus jeunes de se méfier des prédateurs barbares qui viennent trouver un sens à leur vie, précisément sur ce réseau social. N’est-ce pas aussi l’utilité d’une chanson ? Elle ne sert pas qu’à faire danser, rire ou pleurer. Elle peut tout aussi bien servir à informer et on a fort heureusement le droit de tout aborder avec elle. On est libre.
Ayant lu pas mal de témoignages de parents sous le choc, si j’ai bien compris une chose, c’est que ça pouvait arriver à n’importe qui. N’importe où. Enfants d’ouvriers, de profs, de banquiers. Athée ou pratiquant. Fille ou garçon. Homme ou femme. Solitaire ou non. Tout le monde. Ca peut arriver à tout le monde. Ça méritait bien une chanson nan ? 
G.S.

PAROLES

C’était un gamin comme les autres et c’est tellement dur d’en parler
Je sais qu’au fond tout est de ma faute, comment j’ai pu être aveuglée
Je me repasse tout ce qu’il a dit et tout ce qu’il a pu me cacher
Les longues heures sur son ordi : c’est là qu’ils sont venus le chercher

Et j’ai rien vu, j’en suis malade
Mon fils est parti au djihad
Et j’ai rien vu, j’en suis malade
Mon fils est parti au djihad

Il était comme tous les ados, plutôt gentil et réservé
Jamais une seule personne à dos, un ballon rond au bout des pieds
Il rêvait d’être éducateur avant de se faire endoctriner
Par leurs discours de prédateurs qui flairent la brebis égarée

C’est le cerveau en marmelade
Qu’ mon fils est parti au djihad
C’est le cerveau en marmelade
Mon fils est parti au djihad

C’était un gamin tout normal qui a grandi près de Vesoul
Puis la conversion radicale, le nouveau nom qui en découle
Je ne souhaite ça à aucune mère, c’est l’aller simple pour l’enfer
Je peux pas croire ce qu’il a fait, j’peux même pas r'faire son lit défait

Croyant aider des jeunes malades,
Mon fils est parti au djihad
Croyant aider des jeunes malades,
Mon fils est parti au djihad

Il avait l’âge des premières clopes et toute ma vie s’est arrêtée
Quand j’ai découvert cette enveloppe : Maman il faut pas t’inquiéter
Je pars aider les jeunes Syriens, promis, je t’écrirai bientôt, je t’aime fort
Et puis, plus rien, plus de nouvelles, silence radio

Je m’revois pleurer à la brigade
Mon fils est parti au djihad
Je m’revois pleurer à la brigade
Mon fils est parti au djihad

Mais merde, c’était rien qu’un gamin et hors de ma vue cette photo
Avec un fusil à la main, c’est pas lui, pas mon Pierrot
Lui qui avait horreur du sang, lui qui aimait les jolies phrases
Il a tué des innocents, ils en ont fait un kamikaze

Il s’est fait sauter à Bagdad
Mon fils est mort au djihad
Il s’est fait sauter à Bagdad
Mon fils est mort au djihad


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